mercredi 20 juin 2012

La belle italienne

Un plant de courgette Costata Romanesco, démarré par un semis dans la cuisine le 30 avril et transplanté au potager environ 2 semaines plus tard. Pouvez-vous croire la taille de ce monstre seulement 2 mois et demi après le semis?!

Et pour référence, je n'ai pas de toutes petites mains délicates... Ça vous donne une idée de la taille des feuilles!
Je fais cet été ma première expérience de culture de courgettes, un légume que je croyais auparavant, à tort, ne pas aimer. J'ai tranquillement découvert leur subtil goût de noix et leur versatilité en cuisine dans la dernière année, et ayant lu à quel point les plants de courgette sont faciles à cultiver et prolifiques, je me suis laissée convaincre. J'ai choisi de faire pousser chez moi le zucchini Costata Romanesco, une ancienne variété italienne qui produit moins de fruits que les variétés hybrides, mais supposément beaucoup plus goûteux. Je devrai vous confirmer plus tard en ce qui concerne le goût... Mais ça ne devrait pas prendre trop de temps, puisque nous avons déjà des fleurs!!

Une fleur de courgette femelle, avec à l'arrière un bébé-zucchini.
Une précision importante ici au sujet de la floraison des courgettes et autres cucurbitacées. Attention les prudes, le discours "Sex and the zucchini" s'en vient...
Les plants de concombre, courge et courgette (melons également d'ailleurs) produisent des fleurs mâles et femelles distinctes sur le même plant, à la différence des tomates, par exemple, dont toutes les fleurs contiennent les organes mâles et femelles. La fleur femelle est facilement reconnaissable à la présence d'un minuscule fruit derrière la fleur, comme on le voit sur la photo ci-haut. Si la fleur femelle est pollinisée par le pollen d'une fleur mâle, le fruit se développera et deviendra, dans le cas présent, une magnifique courgette. C'est ce qui rend la présence d'insectes pollinisateurs si importante au potager: alors que certaines plantes peuvent plus facilement être pollinisées par le vent, les cucurbitacées nécessitent un peu plus de précision, que les abeilles et bourdons assurent. On peut aussi donner un coup de main à la nature en pollinisant les fleurs femelles à la main, en frottant les étamines des fleurs mâles contre le stigmate des fleurs femelles... reproduction assistée!

Parlant de cucurbitacées...

D'une petite pousse dans une fente de la compostière, la voilà devenue grande...

La plante mystère menace maintenant d'envahir la cour tant elle croît vite! Restez avec nous pour découvrir son identité dans les prochaines semaines...

Je termine en vous parlant de Nicolas Boisvert-Novak, de la radio communautaire CKUT. Il travaille à un documentaire audio sur l'agriculture urbaine (AU) à Montréal qui sera diffusé la semaine prochaine sur les ondes du 90,3 fm. Le documentaire abordera autant des aspects techniques du jardinage en ville que des idées pour l'avenir de l'AU et des orientations politiques à ce sujet. Je vous donne la date et l'heure dès qu'elles me sont confirmées. À bientôt!



mardi 12 juin 2012

Magique fleur d'ail


Prisée des chefs et accessible facilement aux jardiniers, la fleur d'ail est un produit très éphémère, disponible seulement quelques semaines par année... il faut en profiter au maximum et surtout ne pas en perdre!
Une des premières récoltes de l'été, après les radis et juste avant les pois dans mon cas, c'est la fleur d'ail! Vous l'avez peut-être déjà rencontrée dans les marchés publics au mois de juin, alors qu'on la vend assez cher en paquet dans des sacs de papier, ou encore dans les épiceries fines, hachée  et mise en pot dans de l'huile. Il s'agit en fait d'une tige tordue qui pousse à travers le feuillage de l'ail; si on la laisse sur le plant, elle produira un jolie fleur qui, toute ornementale qu'elle soit, monopolisera l'énergie de la plante qui produira un bulbe d'ail moins volumineux. Il y a donc deux grands avantages à retirer cette tige: on s'assure une plus belle récolte de bulbes d'ail à la fin de la saison ET on a accès au produit raffiné qu'est la délicieuse fleur d'ail, gratuitement! Pour l'apprêter, vous avez plein d'options: elle est délicieuse crue et finement hachée dans une vinaigrette, sautée dans l'huile ou grillée. Nous en avons savouré hier soir en remplacement de l'ail dans un cari de poulet et je compte remettre ça ce soir dans un plat de pâtes aux saucisses. Avec peut-être une poignée de bette à carde?

J'ai au jardin une douzaine de plants de bette à carde de couleurs variées. Les plus en forme sont celles qui poussent dans cette bassine de métal. Elles semblent apprécier la rétention de l'humidité et de la chaleur que procure le métal noir.

Celle-ci a été durement touchée par une invasion de mineuse des feuilles. L'insecte pond ses oeufs sous les feuilles (ils sont très petits mais visibles à l’œil nu, blancs et en forme de minuscules grains de riz) et lorsque ceux-ci éclosent, les larves entrent dans la feuille et la mangent par l'intérieur, avec pour résultat que les feuilles montrent des zones abîmées et translucides. Ce n'est pas dramatique; on peut simplement enlever les feuilles affectées et les jeter (Mais pas au compost!! Vous auriez alors un élevage de mineuses!) mais quand c'est un légume-feuille qui est infesté, c'est quand même insultant. Tout ça pour dire que mes plants se remettent tranquillement de l'attaque et présentent quand même assez de feuillage pour qu'on commence à en cueillir un peu. Miam!

Je vous laisse sur ma plus récente photo de ma cucurbitacée-mystère, de plus en plus à l'aise dans son lit de compost. Les paris sont toujours ouverts quant à son identité; si quelqu'un finit par le deviner (mais là on veut du précis hein, variété exacte et tout!), je lui donne un fruit :)

lundi 4 juin 2012

Ça buzz!

Les framboisiers sont visités depuis plus d'une semaine par une multitude d'insectes pollinisateurs. Ce bourdon a passé plusieurs minutes à se promener d'une fleur à l'autre.
Les premières fleurs apparaissent chez mes pois...



Le jardin "bourdonne" d'activité (mauvais jeu de mots en prime) ces jours-ci! L'abondante pluie qui s'est abattue sur nous a donné une poussée de croissance à plusieurs végétaux, dont les haricots grimpants qui ont commencé à s'enrouler sur les fils que je leur ai installé:

Ça s'appelle de l'optimisation de l'espace et en ville, il faut en faire beaucoup! Nous avons installé trois bacs le long de notre terrasse et tendu des fils entre la clôture et la pergola, question de créer un "mur" de haricots qui nous fera de l'ombre sur la terrasse en fin de journée.

        Malheureusement la pluie nous a aussi amené des limaces (que je prononce limmmmasssssssses, avec autant de dégoût dans la voix que possible), ennemies jurées du cultivateur de bons légumes... J'ai placé du marc de café et des coquilles d'oeufs autour des plants à risque, mais c'est qu'elles sont coriaces les limaces! Vous auriez pas le truc miracle magique pour les repousser, vous? J'ai aussi découvert une colonie de fourmis qui commençait tout juste à se faire un nid à la racine d'un beau plant de tomates Brandywine. Je pense avoir enrayé l'invasion, mais j'avoue ne pas être certaine des dommages que peuvent causer les fourmis dans un potager, n'ayant jamais eu à y faire face auparavant.
       Je vous laisse sur une question ouverte: Je pensais avoir terminé de planter pour l'année, j'avais même fait ma belle Liste Officielle des Végétaux du Potager 2012 (avec des majuscules, oui oui) dans mon journal, mais... prenant une marche dans ma ruelle, j'ai piqué une jasette avec un voisin qui avait des contenants dont il voulait se débarrasser. J'ai donc deux beaux gros pots et deux plus petits que je veux garnir. Je pensais essayer les aubergines, c'est si bon mariné, et il paraît que ça donne beaucoup de fruits par plant... Votre avis? Ça se cultive bien les aubergines? Conseils, quelqu'un? Ah et pour les plus petits pots, on n'a jamais assez de variétés de thym, non? Vos préférées?